Qui était vraiment le penseur Averroès ?
Né à Cordoue en 1126, Ibn Roshd, plus connu sous le nom latinisé d’Averroès, est l’un des plus importants savants du monde islamique, connu notamment pour ses œuvres philosophiques.
Averroès reçoit une éducation à la fois religieuse, juridique et scientifique. Il étudie dans un premier temps le Coran, mais s’attelle ensuite à l’apprentissage du droit musulman, avant d’élargir ses compétences à la médecine. Ses connaissances le conduisent à devenir le médecin des souverains d’al-Andalous et à intégrer la fonction de juge à Séville, puis à Cordoue.
En tant que philosophe et juriste, Averroès étudie en profondeur les différences entre les quatre grandes écoles du droit musulman ; mais il se distingue surtout par sa défense et ses commentaires des écrits du philosophe grec Aristote. Il veut concilier philosophie aristotélicienne et foi musulmane car la philosophie doit, dans son esprit, permettre d’éclairer la révélation coranique. Suspecté d’hérésie par les religieux traditionalistes, il est finalement exilé en Andalousie quelques années avant la fin de sa vie et la plupart de ses ouvrages sont brûlés. Quoique gracié, il meurt en exil à Marrakech en 1198 et son corps est rapatrié en Espagne trois ans plus tard.
Sujettes à de nombreuses polémiques en terre d’Islam, l’œuvre et la pensée d’Averroès ont eu une postérité immédiate en Europe occidentale. Ses écrits, en particulier ses commentaires d’Aristote, ont été traduits en latin dès les années 1230, ce qui a permis la diffusion d’éléments de culture grecs et arabes, en particulier en France et en Italie.
Tour à tour considéré comme un réformateur, un révolutionnaire ou un conservateur par les occidentaux, Averroès est devenu une figure symbolique dans le monde arabe depuis le mouvement de renaissance du XIXe siècle, la Nahda. Il fait maintenant partie des modèles des modernistes et des progressistes.
Dominique Misigaro
Averroès reçoit une éducation à la fois religieuse, juridique et scientifique. Il étudie dans un premier temps le Coran, mais s’attelle ensuite à l’apprentissage du droit musulman, avant d’élargir ses compétences à la médecine. Ses connaissances le conduisent à devenir le médecin des souverains d’al-Andalous et à intégrer la fonction de juge à Séville, puis à Cordoue.
En tant que philosophe et juriste, Averroès étudie en profondeur les différences entre les quatre grandes écoles du droit musulman ; mais il se distingue surtout par sa défense et ses commentaires des écrits du philosophe grec Aristote. Il veut concilier philosophie aristotélicienne et foi musulmane car la philosophie doit, dans son esprit, permettre d’éclairer la révélation coranique. Suspecté d’hérésie par les religieux traditionalistes, il est finalement exilé en Andalousie quelques années avant la fin de sa vie et la plupart de ses ouvrages sont brûlés. Quoique gracié, il meurt en exil à Marrakech en 1198 et son corps est rapatrié en Espagne trois ans plus tard.
Sujettes à de nombreuses polémiques en terre d’Islam, l’œuvre et la pensée d’Averroès ont eu une postérité immédiate en Europe occidentale. Ses écrits, en particulier ses commentaires d’Aristote, ont été traduits en latin dès les années 1230, ce qui a permis la diffusion d’éléments de culture grecs et arabes, en particulier en France et en Italie.
Tour à tour considéré comme un réformateur, un révolutionnaire ou un conservateur par les occidentaux, Averroès est devenu une figure symbolique dans le monde arabe depuis le mouvement de renaissance du XIXe siècle, la Nahda. Il fait maintenant partie des modèles des modernistes et des progressistes.
Dominique Misigaro
Pour aller plus loin :
- L’intelligence et la pensée, grande commentaire sur le livre III du « De Anima » d’Aristote, Averroès, [tr. Alain de Libera], Paris : Flammarion, 1999
- L’islam et la raison, anthologie de textes juridiques théologiques et polémiques, Averroès, [tr. Marc Geoffroy], Paris : Flammarion, 2000
- Averroès. Un rationaliste en Islam, Roger Arnaldez, Paris : Balland, 1998
- Averroès, Ali Benmakhlouf, Paris : Les Belles Lettres, 2000
- Averroès et l'averroïsme, Alain de Libera, Maurice Ruben Hayoun, Paris : PUF, 1991
- Averroès, Les ambitions d'un intellectuel musulman, Dominique Urvoy, Paris : Flammarion, 1998
- Le destin, Youssef Chahine, 1997
- Averroès, 1126-1198 , Dossiers pédagogiques de la BNF , Voir le site
- Averroès, le philosophe et la politique , Abbès Makram, Canal-U, 2009, Voir le site